Promenade dans les cavernes, 1.

Après notre pause au Moulin de Rougemont, nous sommes repartis à travers bois en direction des Perrotins, 

Le plus ironique dans la situation que nous vivons actuellement, c'est qu'après des jours et des jours de pluie, de vent, de météo vraiment pourrie... il fait depuis quinze jours un temps magnifique qui incite à sortir, à profiter du soleil et malheureusement pour ceux qui n'ont pas notre chance, celle d'avoir un jardin ou de vivre en rase campagne, il est quasi impossible d'en profiter depuis le confinement,.

C'est pourquoi je ne résiste pas à vous imposer un de mes sempiternels clichés de fleurettes : pâquerettes, violettes...qui fleurent bon le printemps.

Jean-Claude m'emmène voir plusieurs caves troglodytiques situées dans le côteau des Perrotins. J''habite juste à côté, à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau et je n'y étais jamais venue. Voici les premières caves :

celle-ci semble avoir été aménagée pour accueillir des animaux et a été reconvertie visiblement en poubelle à bouteilles  ...  !

Du côté habitation, le plafond se détériore nettement,

l'emplacement de la cheminée est bien visible 

et à côté de celle-ci, ce qui ressemble à un évier ou un placard. Précision de J-Claude : il s'agit d'un cagnard pour conserver des braises. Dans son oeuvre "La Comédie Humaine" et plus précisément dans "Scênes de la vie de province - Les célibataires - La rabouilleuse*", Balzac écrit (page 185, ligne 12 très exactement) : "Le cagnard est ue espèce de plat épais qui a quatre pieds, afin que, mis sur le fourneau, l'air, en circulant, empêche le fait de le voir éclater. En Touraine, le cagnard s'appelle un cauquemarre. Rabelais, je crois, parle de ce cauquemarre à cuire les cocquesigrues, ce qui démontre la haute antiquité de cet ustensile". (*, "La Rabouilleuse" s'intitulait au départ "Un ménage de garçon" - écrit par Balzac en 1842).

Il ne nous faut que quelques minutes pour parvenir jusqu'à l'entrée d'une deuxième cave,

de belles dimensions dont les murs sont magnifiquement taillés ; nous nous interrogerons sur l'utilisation de cette curieuse niche dans le fond. 

Nous n'avons que quelques mètres à parcourir pour découvrir ce dernier site, caché dans le sous-bois, quasi-invisible depuis le chemin situé en contre-bas... 

Le voici dans son entier, c'est le plus grand des trois.

Je vous en ferai découvrir l'intérieur demain !